L’ordonnance royale du 11 octobre 1830 accorde la concession des gigantesques travaux que doit réaliser la Compagnie générale de desséchement.
Un grand canal, traversant les marais dans toute leur longueur et ayant un cours d'environ 8 000 mètres, est le principal ouvrage. Il est complété par des rigoles, des fossés de déversion et des fossés de ceinture.
Ces travaux donnent lieu à des mouvements de terre considérables : 150 000 mètres cubes de déblais environ sont ainsi charriés. Le développement des rigoles secondaires est d’environ 27 km. La Compagnie réalise plusieurs autres ouvrages d’art : cinq déversoirs, trois grands ponts et un petit, deux grands barrages en bois avec empierrement et trois gués empierrés.
On élève, en outre, un grand nombre de barrages en terre, destinés à endiguer et à encaisser la rivière l'Yèvrette qui perdait ses eaux par de grandes noues.
En 1841, ces travaux sont reconnus incomplets et défectueux et la compagnie est mise en liquidation judiciaire. Cette même année, Charles Lucas achète 140 ha du Val d'Yèvre à la Compagnie de dessèchement.